Le Barbier de Séville

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Le Barbier de Séville - Gioachino Rossini (1792 – 1868)

 

Opéra-bouffe en deux actes
Livret de Cesare Sterbini, basé sur une pièce de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais

Première représentation le 20 février 1816 à Rome
Première au Deutsche Oper Berlin le 29 novembre 2009

Recommandé pour les 12 ans et plus

 

À propos du spectacle
À propos de l'œuvre
C’est une histoire pleine de rebondissements : un vieil acariâtre veut épouser sa pupille afin de mettre la main sur sa riche dot. Il fait tout pour enfermer la belle Rosina et l’éloigner des jeunes prétendants. Malheureusement, le comte Almaviva est tombé éperdument amoureux d’elle. Aidé par Figaro, un barbier plein de ressources, il tente de duper le vieux, conquérir Rosina et s'assurer qu’elle l’aime pour lui-même et non pour son titre. Pas facile, d’autant que l’autre camp manigance aussi… Mais l’amour triomphe, et toutes les précautions s’avèrent vaines !

Pierre Augustin Caron de Beaumarchais [1732–1799] inventa le personnage du malicieux Figaro et lui consacra une trilogie comique. Les deux premiers volets (LE BARBIER DE SÉVILLE OU LA PRÉCAUTION INUTILE [1775] et LA FOLLE JOURNÉE OU LE MARIAGE DE FIGARO [1778]) sont mondialement connus. Le troisième, L’AUTRE TARTUFFE OU LA MÈRE COUPABLE [1792], fut moins populaire, probablement à cause des troubles révolutionnaires. Si le second volet incarne une force révolutionnaire (sublimée par Mozart [LES NOCES DE FIGARO, 1786]), le premier met en lumière un Figaro impertinent et central. Giovanni Paisiello triompha avec sa version en 1782. Mais Rossini, 34 ans plus tard, releva le défi avec brio, livrant l'une des œuvres les plus pétillantes et drôles de l’opéra buffa.

 

Argument

 

Ouverture

Un solennel andante maestoso l'ouvre suivi sans transition par un allegro vivo, mouvementé et moqueur qui indique la nature comique de l'opéra. Cette deuxième partie comporte notamment deux célèbres crescendi successifs, marque de fabrique du compositeur, reprenant les mélodies de l'andante. Le deuxième crescendo débouche sur une brève coda Più mosso qui conclut gaiement l'ouverture.

 

Acte I

1er tableau

Nous sommes à Séville, où la nuit est déjà noire. Le comte Almaviva vient chanter une sérénade devant la maison du vieux docteur Bartolo.

« Ecco ridente in cielo »

Sa chanson s’adresse à Rosina, la jeune et belle pupille du docteur. Figaro, un ancien domestique du comte, barbier-chirurgien de Bartolo, fait une joyeuse entrée.

« Largo al factotum »

Le comte Almaviva lui demande son aide. Mais voilà que Rosina paraît au balcon et laisse tomber un billet dans lequel elle invite le comte à se présenter. Ce qu’il fait dans une nouvelle sérénade où il dit s’appeler Lindor, être pauvre, et très amoureux. Figaro lui conseille ensuite de se présenter chez Bartolo avec un billet de logement. Pour mieux égarer les soupçons, il aura l’air à moitié ivre.

 

2e tableau

Rosina, seule, chante son amour pour Lindor et sa détermination d’échapper à son tuteur.

« Una voce poco fa »

Ce dernier paraît, fulminant contre Figaro qui vient de donner médecine à toute la maison. Mais voici qu’entre Basilio, le maître de musique de Rosina, qui vient prévenir Bartolo de la présence à Séville d’Almaviva. Comment lutter contre lui ? Par une arme terrible, la calomnie, répond Basilio.

« La calunnia è un venticello »

Puis, pendant que tous deux vont préparer le contrat de mariage qui doit unir Bartolo à Rosina, Figaro prévient cette dernière, d’une part que son tuteur veut l’épouser dès le lendemain, d’autre part que Lindor l’adore. Rosine ravie remet à Figaro un billet doux déjà préparé pour Lindor. À peine Figaro est-il sorti que Bartolo fait irruption, plus soupçonneux et inquisiteur que jamais. Il n’est pas, proclame-t-il, un homme qu’on berne facilement.

« A un dottor della mia sorte”

Mais voici qu’Almaviva déguisé en soldat se présente. Bartolo lui réplique en brandissant un certificat l’exemptant de toute réquisition. Sur ce, le dialogue s’échauffe, et le comte en profite pour glisser un billet à Rosina. Figaro accourt, puis c’est la garde qui vient arrêter le fauteur de désordre. Mais le comte fait discrètement savoir qui il est, et la garde se retire, laissant tout le monde dans l’ébahissement.

 

Acte II

Bartolo s’interroge sur l’identité du soldat qui s’est introduit chez lui, quand un nouveau venu se présente. C’est Alonso, un élève de Basilio remplaçant son maître pour la leçon de Rosina. Basilio, dit-il, est souffrant. Alonso, bien sûr, n’est autre qu’Almaviva déguisé. Bartolo restant méfiant, le comte utilise pour lever ses soupçons le billet doux que lui a fait parvenir Rosina. Il prétend l’avoir reçu par hasard à la place d’Almaviva, et suggère de l’utiliser pour calomnier ce dernier. Bartolo reconnaît là les procédés chéris de Basilio et fait bon accueil à Alonso. La leçon commence. Mais la musique endort Bartolo, et les amoureux en profitent pour se livrer à des apartés passionnés. Là-dessus entre Figaro, venu pour raser le docteur. Il parvient à lui subtiliser la clé de la porte du balcon. Mais c’est alors que surgit Basilio, à la grande surprise de Bartolo. Il faut trouver d’urgence une solution. Une bourse bien garnie convainc Basilio qu’il est très malade et qu’il doit retourner au lit au plus tôt. Figaro rase donc Bartolo, mais ce dernier surprend des propos non équivoques des amoureux. Il entre dans une rage folle, chasse tout le monde, et envoie chercher le notaire pour précipiter son mariage. Puis il montre à Rosina le billet qu’elle avait écrit comme preuve de la légèreté d’Almaviva. Rosina, effondrée répond à Bartolo qu’elle consent à l’épouser sur-le-champ. Mais Figaro et le comte se sont introduits dans la maison grâce à la clé dérobée. Rosina repousse le comte, mais celui-ci n’a pas de mal, en dévoilant son identité, à se justifier. Ils se préparent à s’enfuir discrètement.

 

Requis pour le contrat de mariage, Basilio et le notaire arrivent et produisent le document que signent Rosina… et Almaviva bien sûr ! Un pistolet et un bijou de prix convainquent Basilio d’accepter d’être témoin. Et Bartolo ne peut que s’incliner, et constater l’inutilité de ses précautions.

Programme et distribution

Durée : 3 heures / Une pause

En italien avec surtitres allemands et anglais

Introduction : 45 minutes avant le début de la représentation dans le foyer de droite

 

Distribution

Chef d’orchestre : Carlo Goldstein, Anna Handler (09.01.2026)
Metteur en scène : Katharina Thalbach
Décors : Momme Röhrbein
Costumes : Guido Maria Kretschmer
Chef de chœur : Thomas Richter
Comte Almaviva : Kieran Carrel, Kangyoon Shine Lee (25.12.2025 | 09.01.2026), N. N. (27.03.2026)
Bartolo : Misha Kiria, Simone del Savio (27.03.2026)
Rosina : Aleksandra Meteleva, Martina Baroni (09.01.2026 | 27.03.2026)
Figaro : Dean Murphy, Philipp Jekal (25.12.2025 | 09.01.2026)
Basilio : Patrick Guetti, Volodymyr Morozov (09.01.2026 | 27.03.2026)
Fiorillo : Navasard Hakobyan
Berta : Maria Vasilevskaya
Un officier : Paul Minhyung Roh
Un notaire : Clara-Lisette Kesselmann
Chœur : Chœur de l’Opéra de Berlin
Orchestre : Orchestre de l’Opéra de Berlin

Galerie de photos
Bettina Stöß
© Bettina Stöß
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Le Deutsche Oper Berlin

Le Deutsche Oper Berlin est une compagnie d'opéra situé dans le quartier de Charlottenburg à Berlin, Allemagne. Le bâtiment résident est le deuxième plus grand opéra du pays et abrite également le Ballet d'État de Berlin.

L'histoire de l'entreprise remonte à l'Opernhaus Deutsches construits par la ville alors indépendante de Charlottenburg-la "ville la plus riche de la Prusse», selon les plans conçus par Heinrich Seeling à partir de 1911. Elle a ouvert le 7 Novembre 1912 avec une représentation de Fidelio de Beethoven, menée par Ignatz Waghalter. Après l'incorporation de Charlottenburg par la Loi sur la région de Berlin en 1920, le nom de l'immeuble résident a été changé pour Städtische Oper (Opéra Municipal) en 1925.

Deutsches Opernhaus 1912
Avec la Machtergreifung nazi en 1933, l'opéra était sous le contrôle du ministère du Reich de l'Instruction publique et de la propagande. Ministre Joseph Goebbels avait le nom modifié pour revenir à Deutsches Opernhaus, en concurrence avec l'Opéra d'État de Berlin Mitte contrôlée par son rival, le ministre-président de Prusse Hermann Göring. En 1935, le bâtiment a été rénové par Paul Baumgarten et l'assise réduite de 2300 à 2098. Carl Ebert, le directeur général de la Seconde Guerre mondiale avant, a choisi d'émigrer en Allemagne plutôt que de défendre l'idée nazie de la musique, et a continué à coopérer -a trouvé le festival d'opéra de Glyndebourne en Angleterre. Il a été remplacé par Max von Schillings, qui a adhéré à adopter des œuvres d'"caractère non allié allemand". Plusieurs artistes, comme le chef d'orchestre Fritz Stiedry ou le chanteur Alexander Kipnis suivies Ebert dans l'émigration. L'opéra a été détruit par un raid aérien de la RAF, le 23 Novembre 1943. Performances poursuivie à l'Admiralspalast Mitte jusqu'en 1945. Ebert retourné comme directeur général après la guerre.

Après la guerre, l'entreprise dans ce qui était maintenant à Berlin-Ouest a utilisé le bâtiment voisin du théâtre des Westens jusqu'à l'opéra a été reconstruit. Le design sobre par Fritz Bornemann a été achevée le 24 Septembre 1961. L'ouverture de la production était Don Giovanni de Mozart. Le nouveau bâtiment a ouvert avec le nom actuel.

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